Nous nous levons, encore pas d’eau chaude !

Petit déjeuner avec Gapu. Pan cake banane chocolat…. hummm c’est bon !

Gapu nous demande ce que nous souhaitons faire puisque la fête est annulée. Nous lui disons que l’on va faire nos sacs, les laisser chez lui, et aller faire les boutiques et des photos du fort.

Il nous dit qu’il connaît un magasin de bijoux extraordinaire, qu’il connaît bien le vendeur, qu’il négociera pour nous. Des allemands sont aussi interessés. Gapu nous trouve deux rickshaws et Bouille monte avec les deux femmes qui passent leur temps a se disputer en allemand dans le rickshaw… ca donne !

Arrivés a ce qui s’appelle une bijouterie, un homme en sort pour payer nos rickshaws, Gapu est très gentil mais ça sent la commission a plein nez… nous regardons les bijoux pendant un bon moment… difficile de s’en sortir vite. Nous ne prendrons rien !

Nous remontons a pieds dans les rues lorsque nous croisons qui ? Jacky ! Il insiste pour que nous venions prendre un rhum, un thé, un coca, un café… nous choisissons le coca, il y a moins de risque ! Son grand jeu est de donner des cours d’anglais a Bouille, il dit qu’elle ne comprend que ce qu’elle veut… il nous sort plein de tissus, de toutes sortes, de toutes couleurs… c’est magnifique ! Nous sommes amoureux de son magasin et de sa gentillesse. Nous en profitons pour lui demander s’il pourrait nous trouver une voiture pour nous conduire dans les différentes prochaines villes. Nous reviendrons le voir demain, il s’en occupe.

Nous remontons au fort dire au revoir a Gapu, récupérer nos sacs, trouver un rickshaw et filer vers l’hôtel connu par Nicole. Elle a téléphoné, ils nous attendent pour trois nuits. Il parait que c’est un bel hôtel. Les gens sont un peu etonnés quand ils nous voient avec nos sacs a dos et dire que l’on va au Rang Mahal…. (d’ailleurs tapez donc le nom sur internet a Jaiselmer…par curiosite).

Nous arrivons devant l’hôtel….. en le voyant, on se demande combien d’étoiles il a mais on se dit que malgré la dimension de sa façade, toutes ne doivent pas tenir dessus, tellement c’est beau ! Seule ombre au tableau : Nous ! avec nos baskets sales, nos tee shirts vieillis, et nos pantalons du même acabit. A la réception, un valet s’empresse de nous débarrasser de nos sacs a dos, on nous tend un verre de bienvenue… sur ici il n’y aura pas de puces !!!! Nous demandons Mister Pritvi. Il est la, a coté de nous. Il nous serre la main avec un grand sourire et nous dit qu’a partir de maintenant nous sommes ses invités.

Nicole…. Nicole…. qu’as-tu dit pour que l’on soit si joliment reçus dans ce magnifique palace reposant sur le désert ?

Mister Pritvi nous dit qu’il est informé que nous ne sommes pas un couple et nous a donc préparé deux chambres… gêné par un tel accueil, nous disons qu’une chambre fera notre affaire… il nous conduit lui-même a notre chambre : baie vitrée sur la piscine, frigo…. plein, coffre fort, grande salle de bains avec marbre, et deux lits avec de beaux draps tout blanc. Pour la première fois nous n’allons pas nous servir de nos housses de couettes nous protégeant des draps sales.

Douche… et a l’eau chaude s’il vous plait ! Nous nous habillons du mieux que nous pouvons, afin de moins dépareiller dans cet hôtel luxueux. Nous prenons notre repas sous une immense toile de tente indienne ou est servi un copieux buffet. Soudain, le maître d’hôtel vient nous voir avec son plus grand sourire.. « vous etes les amis de Nicole ». A croire que l’hôtel est au parfum de notre venue et a pour ordre « notre bien être ».

Au cours du repas, Mister Pritvi nous rejoint et dîne avec nous. Les serveurs sont au petits soins voyant notre tablée honorable. Bref nous sommes comme des princes. En plus la cuisine est excellente, enfin nous allons nous « rapapilloter » un peu.

A la sortie de table, nous demandons pour laisser un pourboire au garçon qui nous a servi. Pas question « vous etes les invites de Mister Pritvi ».

D’ailleurs Mister Pritvi nous appelle losqu’on veut regagner notre chambre, il nous montre son bâtiment de 60 chambres supplémentaires qu’il a fait construire dernièrement et en 5 mois et demi. Il nous fait même ouvrir l’une d’elle pour que l’on voit le luxe… télé dans la salle de bains ! quel paradoxe avec la vraie vision de l’Inde !

Bouille dit discrètement a Hisknot qu’elle n’est pas bien. Il faut qu’elle aille aux toilettes. Mais elle ne peut quitter Mister Pritvi comme ça. Enfin, nous reprenons la direction de notre chambre. Mais c’est sans compter sur la gentillesse de Mister Pritvi et  sur le bar qui se trouve sur le chemin… Mister Pritvi pousse la porte et demande ce que nous prenons. Bouille s’empresse de répondre « rien merci » en jetant un regard a hisknot pour qu’il en fasse autant. Ce qu’il fait. Nous ressortons donc et au bord de la piscine « bla bla bla et bla bla bla » et hiskmnot qui fait causette…. Bouille qui entend l’orage dans son ventre, serre des fesses, au moment ou Mister Pritvi tourne une seconde la tête, elle tente de refiler un coup de pied a Hisksnot pour lui rappeler que s’il continue, le directeur se souviendra a tout jamais de notre passage ici devant l’inévitable tsunami qui va déferler dans quelques secondes et s’il y a le moindre brun de relâchement dans le serrage de fesses de bouille !

Il n’a rien senti du coup de pied raté, Mais le directeur d’un coup trouve Bouille fatiguée. Elle acquiesse vite, et poli, Mister Pritvi nous serre la main… Encore quelques secondes a tenir… Bouille monte les marches 4 a 4 en serrant le postérieur…. (vous avez déjà essayé ? c’est l’exercice périlleux du jour). Devant l’urgence de la situation, Hisknot ouvre vite la porte et libère aussi vite l’emplacement de la porte….

Ouf situation sauvée !

Un si bel hôtel et être malade, on a pas idée…

Oui, la fin de ces écrits ne font pas honneur a la poésie… mais nous sommes dans la réalité et quelle façon autre y avait il pour vous raconter ce moment qui fait partie des instants de solitude incontournables quand on vient dans ce pays ?

 Bouille / HisKnot